Le Bois du Cazier est un charbonnage situé à Marcinelles, appartenant à l’origine au baron De Cazier.
A son décès en 1822, le charbonnage est légué à une certaine Eulalie Desmanet de Biesme.
L’héritage se composait en 3 parties : le charbonnage et 2 bois.
On suppose que lors du partage de l’héritage, une faute aurait été commise lors de la rédaction : le bois de Cazier serait ainsi devenu le bois du Cazier.
Mais pourquoi ce site est-il célèbre? A cause de la terrible catastrophe du 8 août 1956, qui fit 262 morts.
C’est la plus importante catastrophe minière survenue en Belgique.
Ce jour-là, comme d’habitude, 275 mineurs descendent dans la mine grâce aux «ascenseurs», 2 cages sont reliées entre elles pour constituer un contrepoids. Lorsque l'une descend, l'autre remonte.
Le travail se déroule normalement : les mineurs extraient le charbon et le charge dans les wagonnets qui sont remontés en appuyant sur une sonnette pour communiquer avec la surface.
A une profondeur de 975 mètres, à 8h10, il y eut cependant une erreur de communication : le mécanisme de levage est déclenché avant que le wagon de charbon n'ait été complètement chargé dans la cage. 2 câbles électrique à haute tensions sont rompus, et causent la rupture d’une conduite d’air comprimé, ce qui ensemble a provoqué un incendie.
Le feu envahit rapidement la mine.
Seuls 7 mineurs parviendront à rejoindre la surface.
A leur sortie, ils préviennent de la catastrophe. Les secours arrivent et réussiront à sauver 6 mineurs supplémentaires.
Après la catastrophe, c’est toute l’Europe qui partage la douleur et l’émotion.
Le soir même, le Roi Baudouin se rend sur place pour montrer son soutien.
La presse, la radio et la télévision ont rapporté les quinze jours d'angoisse qui ont suivi, dans l’attente de l’annonce de la découverte de survivants, les familles accrochées aux grilles du charbonnage, espérant l’annonce de la découverte de survivants.
Annonce qui n’arrivera jamais, malgré l’effort des pompiers et de l’armée qui se sont succédé pour rechercher les disparus.
Le 23 août, les sauveteurs remontent pour la dernière fois et déclarent : «ils sont tous morts».
Par la suite, les activités reprirent au charbonnage jusqu’à la fermeture du site en 1967.
En 2003, après 3 ans de démarches, l’obtention de subsides permit à la ville de débuter des travaux de rénovation du site afin de le transformer en musée.
Sa visite permet de se rendre compte des dures conditions de travail des mineurs, notamment grâce à des conférences de témoins de l’époque, des photos et des films.
A ce musée s’est également ajouté un musée du verre, ainsi qu’un musée du fer. Une belle initiative qui montre la richesse industrielle de la ville dans le passé.
Mais il y a aussi une salle dédiée à immigration italienne et ses origines.
Autrefois, le travail de la mine rebutait la plupart des ouvriers belges car trop dangereux.
La Belgique demanda alors à l’Italie de lui envoyer des ouvriers prêts à le faire.
Sur les 262 mineurs décédés, 136 étaient d’origine italienne.